Soirée de concert à Saint Jean du Gard

   Les participants à la Rencontre musicale organisée à Anduze du 14 au 21 Avril 2012 ont eu la chance de pouvoir assister, dans le temple de Saint Jean du Gard, à l’un des concerts faisant partie de l’intégrale des quatuors de Chostakovitch organisée dans diverses communes de la région par le quatuor Debussy.

   Cet ensemble, qui existe depuis une vingtaine d’années, a obtenu le Premier Prix du concours international de quatuor à cordes d’Evian en 1993. Ces quatre musiciens ont interprété, tantôt avec une extrême fougue, tantôt avec une très grande sensibilité, les quatuors numéros 10, 7 et 5. En effet, les quatuors de Chostakovitch alternent des mouvements vifs, plein d’énergie et même de violence, et des mouvements exprimant beaucoup de tendresse et de sensibilité. Dans ces mouvements lents, l’harmonie des accords est unique, d’une très grande beauté. Au contraire, les mouvements rapides ont une rythmique impressionnante, qui se traduit notamment dans les accompagnements du violoncelle.

   Ne connaissant pas bien auparavant les quatuors de Chostakovitch, j’ai émis l’idée, qui surprendra certains, et que d’autres comprendront peut-être, que l’on retrouve dans ces accords harmoniques uniques, la même incomparable et surprenante beauté que dans les accords de certaines œuvres de Schubert, musicien romantique avec lequel j’ai trouvé le plus de ressemblance, bien que évidemment leurs musiques soit très différentes. Mais les appréciations musicales et les goûts de chacun dans ce domaine restent très personnels !

                                                                                     Ph. G.  2012

Découvrir les Rencontres AMA

Le hasard fait parfois bien les choses : il y a quelques semaines, alors que nous avions terminé de répéter en trio, mes partenaires devisent joyeusement, et Bayonne par ci, et Chambon par là. Intriguée je m’intègre à la conversation en leur demandant de m’éclairer … Et me voilà à Anduze.

Oui, bien sûr, j’ai fait de mon mieux pour parcourir les documents généreusement envoyés par Christine, mais mal avertie j’ai rapidement survolé ce qui dépassait mon entendement, Samedi, un peu surprise lors de la réunion d’accueil, j’ai pensé que le lendemain j’y verrais plus clair ; mais dimanche soir j’ai bien cru que l’heure de mon retour avait sonné. Un tout petit peu têtue j’ai pris du recul, me suis détendue et, après une bonne nuit je retournais à l’école de musique d’Anduze dans un tout autre état d’esprit et la semaine fut un véritable régal de musique et d’échanges.

Parmi les décisions prises, en voici deux qui m’ont particulièrement aidée : ne pas dépasser 4 modules d’1h et demie par jour (au lieu de 5 possibles) et ne pas négliger promenades et récréations.

Voilà quelques jours que je suis rentrée et j’ai enfin pris le temps de consulter les sites Internet de l’AMA et des AMA régionales, une des idées qui a retenu mon attention et que je trouve judicieuse c’est de profiter de ces rencontres pour jouer avec d’autres personnes que celles avec qui nous travaillons d’ordinaire, cela est très dépaysant et enrichissant, mais aussi d’aborder des œuvres différentes de celles de notre quotidien.

Vous me trouvez jeune, fougueuse et utopique, j’ai l’intention de persévérer et je le souhaite à beaucoup.

Merci à tous

                                                                                  C. Q.  2012

 

Rencontres à Anduze

Du 23 au 30 avril 2011 j’assistais pour la première fois aux rencontres de l’AMA à Anduze, dans la petite école de musique dont la terrasse domine le Gardon et la ville. Nous avons évidemment regretté l’absence de l’ancienne et de la nouvelle présidente de la Fédération qui n’ont pu s’y rendre pour des raisons de santé.

Les cordes et les bois étaient là au grand complet avec fort heureusement deux excellentes pianistes, Brigitte et Madeleine, qui ont fait de ces journées cévenoles un formidable moment de musique de chambre. Le programme comprenait des trios et des quatuors de Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert et Honegger, et on pensait à ce tableau de mœurs si fréquent dans l’iconographie du XVIII ème siècle : « Famille en train de jouer de la musique ». On y fit de la musique pour le plaisir, dans une atmosphère vraiment sympathique. Certes la préparation en commun du premier quatuor de Fauré a été parfois ardue, mais l’émotion, l’intimité et l’humilité ont fini par venir à bout des difficultés. Chacun a pu mesurer ses progrès au cours de ces rencontres. Pas d’auditions ou de concerts programmés, chacun ayant d’abord le souci de jouer avec les autres. Pas d’orchestre, pas de musique de soliste, de la pure musique de chambre, le domaine rêvé de l’Amateur. Il ne s’agit pas là de briller, de se mettre en valeur, mais de tenter de créer avec les autres cette âme collective du petit groupe dont toutes les ressources sont mises au service de la musique et de la musique seule.

Le déjeuner était pris en commun, au milieu des instruments, et on peut dire que nous avons mangé le pain et bu le vin de la musique. Le Pélardon, le vin biologique de Ribaute les Tavernes et l’humour pince-sans-rire d’Eveline sur le petit monde de la musique des amateurs firent merveille !

                                                                          C. L  2011